La mairie d’Argenteuil (Val-d’Oise) n’en peut plus de voir des sans domicile fixe camper sur ses trottoirs. Et pour les expulser a testé une méthode qui fleure bon l’illégalité.
L’utilisation à titre « d’essai » par le grand centre commercial de la ville, vers ses issues de secours, d’un produit répulsif dégageant une odeur nauséabonde et tenace - mais « non toxique » -, le « Malodore », fait en effet grand bruit. Si la mairie de cette ville de banlieue s’indigne à propos de la polémique qui enfle à son sujet, trois élus (PCF, Verts et MRC) pourraient saisir la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde).
Les trois responsables politique ont en outre déposé un recours contre l’arrêté anti-mendicité pris par le maire UMP Georges Mothron, qui interdit la mendicité dans le centre d’Argenteuil pendant l’été jusqu’en 2012.
La mairie pour l’heure récuse qu’aucun agent n’ait eu comme consigne d’employer ce produit « à l’encontre des SDF ou de qui que ce soit » mais a reconnu envisager son utilisation pour assurer la « sécurité » et la « tranquillité des habitants » s’il fallait « prendre des moyens pour circonscrire des espaces, et éviter que des personnes s’y installent ».
Au centre des regards, Argenteuil se défend de vouloir « gazer » ses SDF et met au contraire en avant sa politique de prise en charge qui propose « un hébergement temporaire toute l’année ».
Au PS cependant, cette affaire fait monter la moutarde au nez de Faouzi Lamdaoui, secrétaire national à l’égalité chez les socialistes, qui lance un appel « solennel » à l’exécutif, demandant à Nicolas Sarkozy et à François Fillon de sortir de leur « silence gêné » et de « condamner les agissements scandaleux d’un membre de leur majorité parlementaire ».
