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Bourse : La Chine prend des mesures contre la spéculation boursière

Article du 20/08/2007

Dix ans après la crise asiatique, les Bourses asiatiques ont été fortement ébranlées par la tempête des crédits immobiliers à risques (« subprime ») aux Etats-Unis mais les économies régionales semblent mieux armées pour résister.
Cette semaine noire a rappelé à certains la crise financière asiatique de juillet 1997 lorsque la devise thaïlandaise perdit 18 % du jour au lendemain déclenchant une crise de confiance, la chute de la Bourse et une fuite des capitaux.
Le phénomène se propagea comme une traînée de poudre à de nombreux pays d’Asie. La Thaïlande, la Corée du Sud, l’Indonésie et les Philippines durent accepter l’aide du Fonds monétaire international (FMI) en échange de mesures d’assainissement des comptes publics et des systèmes financiers.
Une décennie après la tourmente, les pays d’Asie du Sud-Est ont largement rebondi, tirés aussi par la croissance exponentielle du géant chinois. Les Bourses sont vigoureusement reparties à la hausse ce lundi, regagnant une partie du terrain perdu lors de la journée noire de vendredi.
Il faut dire que la Chine a beaucoup œuvré. Après l’euphorie boursière de mai dernier, les autorités chinoises ont décidé de relever de 0,1 à 0,3 % le droit de timbre sur les transactions des actions (un impôt équivalent à notre impôt de bourse), cette décision ayant pour vocation de freiner les ardeurs des marchés boursiers chinois.
Le marché des actions chinois a gagné plus de 80 % cette année après avoir bondi d’environ 130 % en 2006.
Cependant, le marché a été très volatil, parfois mené par des transactions élevées même sur des sociétés en difficulté, dont les actions à traitement spécial, celles des groupes qui ont publié des pertes lors de deux exercices consécutifs.
Et Pékin devrait prendre de nouvelles mesures contre la spéculation à court terme, le délit d’initié et la manipulation des cours sur ses marchés boursiers en pleine expansion, en vertu de nouveaux règlements publiés par la Bourse de Shanghai.
Ces règlements, qui doivent entrer en vigueur le 1er septembre, donnent à la Bourse de Shanghai plus de pouvoirs pour suspendre la cotation de titres touchés par de fortes variations, et pour obliger les sociétés à divulguer plus d'informations.
La Bourse de Shanghai aura ainsi le droit de suspendre la cotation si le niveau élevé de transactions laisse penser à des délits d’initié, a-t-elle indiqué dans un communiqué publié sur son site internet dimanche.
Les cotations pourront être suspendues pendant une demi-heure si le cours augmente de plus de 100 % ou perd plus de 50 % par rapport à l’ouverture les jours sans limite de mouvements, notamment quand la cotation reprend après une suspension.
Dans une déclaration publiée lundi, le vice-président du Congrès national du peuple (le parlement chinois), Jiang Zhenghua, a également appelé à une nouvelle réforme du marché des actions pour empêcher de trop grandes fluctuations.
Ces mesures sont les dernières en date parmi une série de règlements publiés par les autorités chinoises ces derniers mois pour assainir la Bourse. Le 6 juillet, elles avaient annoncé qu’elle mettraient des restrictions à la façon dont les actions de groupes étatiques sont introduites sur les marchés boursiers nationaux afin d’empêcher qu’un afflux d’actions ne déstabilise le marché.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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