Temps : entre inondations et séisme, ciel et terre se déchaînent
Article du 16/08/2007
Les catastrophes naturelles se multiplient. En Corée du Nord, les violentes inondations portent le bilan actuel à au moins 214 morts et 80 disparus, selon les estimations de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), citant des chiffres officiels nord-coréens.
Ces inondations dues aux pluies abondantes qui ont frappé le pays la semaine dernière, sont les plus graves enregistrées depuis une décennie. Un souvenir bien inquiétant puisque les inondations avaient contribué à provoquer dans le milieu des années 1990 en Corée du Nord une famine qui, selon des organisations humanitaires, avait causé la mort de 800 000 à quelque deux millions de personnes. Dix ans après, le pays communiste dépend encore très largement de l’aide alimentaire extérieure pour nourrir ses 23 millions d’habitants.
Pour l’heure, les organisations humanitaires comme le FICR ou le PAM tirent la sonnette d’alarme. Selon les calculs de la FICR, au moins 14 000 maisons ont été détruites dans deux des six provinces inondées. De nombreux bâtiments publics ont également été détruits ou abîmés et quelque 100 000 hectares de cultures ont été submergés. L’aide alimentaire est donc plus que nécessaire en attendant de pouvoir faire le bilan des destructions agricoles.
Dans ce pays, l’un des plus secrets de la planète, les informations arrivent au compte-gouttes.
Un haut fonctionnaire du ministère nord-coréen de l’Agriculture a toutefois affirmé hier dans un communiqué que les pluies avaient déjà anéanti 11% des récoltes de riz et de maïs.
La terre a tremblé au Pérou
En Amérique du Sud, c’est un puissant tremblement de terre atteignant 7,7 sur l’échelle de Richter qui a frappé hier soir le Pérou, faisant au moins 72 morts et plus de 680 blessés, selon un bilan provisoire donné par le vice-ministre de la Santé Jose Calderon.
Selon l’institut sismologique du Pérou, l’épicentre du séisme se situerait en mer à 169 kilomètres au sud-ouest de Lima à une profondeur de 47 km. Les villes les plus touchées sont Chincha et Ica, à 300 km au sud de la capitale. Dans ces villes, les autorités ont du mal à évaluer les pertes humaines à cause des coupures du réseau de communication dans une grande partie du pays andin.
La secousse s’est même faite sentir dans les rues de Lima, pendant deux minutes, avant d’être suivie par plusieurs répliques.
Une alerte au tsunami avait été lancée avant d’être levée dans la nuit de mercredi à jeudi pour le Pérou, le Chili, l’Equateur, la Colombie, le Panama, le Costa Rica, le Nicaragua, le Guatemala, le Salvador, le Mexique et le Honduras.
Le Pérou est situé à proximité de la plaque de Nazca qui heurte et pousse sous l’Océan Pacifique la plaque continentale provoquant régulièrement des séismes.
Avis d’alerte cyclonique dans les Petites Antilles
Autre inquiétude qui vient du ciel cette fois : un avis d’alerte cyclonique a été émis mercredi soir dans les Petites Antilles, notamment en Guadeloupe et Martinique, avant l’arrivée de la tempête tropicale Dean, a indiqué le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC).
La préfecture de la Guadeloupe a placé, mercredi soir, l’ensemble de l’archipel en état de pré-alerte cyclonique. Selon un communiqué de la préfecture, Dean pourrait atteindre l’arc antillais vendredi, avec des vents atteignant 100 km/h voire 130 km/h.
Si Dean se renforce encore, il deviendrait le premier cyclone enregistré cette saison dans l’Atlantique. La saison cyclonique s’étend de début juin à fin novembre. La norme est de onze tempêtes tropicales, dont six sont susceptibles de se transformer en cyclones et parmi eux deux en cyclones majeurs.
Une tempête tropicale est caractérisée par des vents soufflant de 63 à 118 km/h. A partir de 119 km/h, la tempête tropicale se transforme en cyclone. Un cyclone de catégorie 3 est caractérisé par des vents soufflant entre 178 et 209 km/h. Lors d’un cyclone de catégorie 5, les vents soufflent à plus de 249 km/h.
