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Pétrole : OPEP et pays importateurs divergent

Article du 25/07/2007

Alors que les prix du brut approchent de leurs records historiques, frôlant les 80 dollars le baril à Londres, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s’est enfin manifesté.
Son président, l’émirati Mohammed al-Hameli, s’est dit « préoccupé » par les prix actuels et le cartel se dit prêt à accroître si nécessaire sa production.
Il s’agit là de la première indication notable de l’OPEP pour enrayer la hausse des prix. Toutefois, les principaux importateurs d’or noir – le cartel produit plus des deux tiers du brut mondial – ne s’avancent guère. Ils ne promettent pas de pomper plus de pétrole à court terme et encore moins « avant la fin de l’année ».
Si certains, comme le cabinet indépendant Centre for Global Energy Studies, soulignent que, depuis trois mois, il n’y a pas assez de brut sur le marché mondial, l’OPEP ne partage pas cette analyse du marché.
Elle met les prix élevés sur le compte des capacités de raffinage insuffisantes aux Etats-Unis, de la spéculation et de la situation géopolitique tendue. L’organisation souligne également que les stocks américains de brut sont au plus haut depuis neuf ans et que ceux de l’OCDE sont supérieurs à leur moyenne des cinq dernières années.
Le département américain de l’Energie en convient : les stocks de brut sont de 5,4 % supérieurs à leur niveau de l’an dernier.
De fait, l’OPEP estime que fournir davantage de brut aujourd’hui reviendrait à empiler des barils dans les terminaux américains, qui croulent déjà sous un pétrole que les raffineries peinent à transformer.
Pour autant, la demande occidentale ne manque pas de logique car les importateurs de pétrole cherchent à accumuler des réserves avant l’hiver.

Des prix trop élevés font reculer la consommation

Et aimeraient également faire baisser les prix de l’or noir. Les prix de l’énergie en France ont flambé en 2006, dans le sillage de ceux du pétrole dans le monde, rapporte l’INSEE dans une étude publiée mercredi.
La hausse des prix du pétrole a entraîné celle des autres énergies importées. Ainsi, les prix de gros du gaz sur les marchés à court terme ont progressé de 76 % entre 2004 et 2006. Les prix réglementés du gaz ont progressé en 2006 plus fortement pour les grosses entreprises (+23,8 %) que pour les ménages (+15,8 %).
Les prix de gros de l’électricité ont également augmenté car ils s’alignent sur les coûts de la centrale la moins performante en Europe, souvent une centrale au gaz ou au charbon.
Les prix de production des carburants hors taxes ont aussi connu une hausse (+ 12,9 % en 2006), toutefois moindre qu’en 2005 (+ 32,5 %).
Face à cette hausse des prix, les industriels ont, fait nouveau, réduit leur consommation de toutes les formes d’énergie et pas seulement substitué une énergie à une autre.
Les ménages ont également réduit leur consommation d’énergie de 1,4 %, contre 0,4 % en 2005, notamment de fioul domestique, de gaz et de carburants, moins en raison de la hausse des prix que de la douceur du climat à l’automne. Mais leur consommation d’électricité a augmenté de 1,5 %, avec le développement du chauffage électrique et des appareils électriques.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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