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Les Echos : Nouvelles propositions de LVMH

Article du 24/07/2007
Difficiles négociations pour LVMH. Le groupe de luxe, qui souhaite racheter Les Echos au groupe britannique Pearson pour la somme de 240 millions d'euros, se heurte au refus des journalistes qui craignent des conflits d’intérêts.
Pourtant, LVMH a encore fait de nouvelles propositions ce lundi aux salariés du journal.
Afin de garantir l'indépendance du titre, le groupe de Bernard Arnault prévoit notamment d'octroyer à la rédaction un droit de veto sur le nomination du directeur de la rédaction et propose toujours de nommer trois administrateurs indépendants au conseil de surveillance des Echos. Les candidats à ces postes seront choisis par LVMH et la Société des journalistes (SDJ) des Echos.
Le directeur de la rédaction ne pourra être nommé qu'avec l'accord d'au moins deux administrateurs indépendants et « sous réserve que la majorité des journalistes des Echos ne s'oppose pas à cette nomination ».
Concernant l'emploi, le groupe de luxe s'engage à ce qu'aucune mesure de licenciement économique n'intervienne durant les trois prochaines années.
En octroyant un droit de veto à la rédaction, LVMH s'aligne sur le dispositif proposé par le groupe de services financiers Fimalac, qui a déposé une offre concurrente il y a dix jours, après avoir été sollicité par la direction de la rédaction du journal.
Le groupe de luxe va également au-delà du dispositif demandé par la SDJ. Les représentants des journalistes proposaient que ce droit de veto soit détenu par un comité éditorial, où elle aurait eu une voix prépondérante.

Refus catégorique

Cela suffit-il pour convaincre les journalistes des Echos ? Apparemment non. Lors d'un vote en assemblée générale, ils ont reconnu que les nouvelles propositions de LVMH constituaient des « avancées », mais ont estimé qu'elles ne « réglaient pas les problème de fond, notamment la question du conflit d'intérêt ».
« Nous refusons catégoriquement l'offre de LVMH et nous soutenons la démarche de la direction de la rédaction vis-à-vis de Fimalac et nous souhaitons que celle-ci soit développée », indiquent-ils dans une motion adoptée à une large majorité.
« Sous la pression, LVMH fait des efforts énormes », mais « le conflit d'intérêt persiste », a estimé Katty Cohen, déléguée SNJ-CGT.
« Quand un groupe est actif dans des domaines extrêmement nombreux et extrêment importants pour le journal, par essence le conflit d'intérêt existe. Il peut y avoir toutes les garanties du monde, la suspicion existera toujours », a jugé le président de la SDJ, Vincent de Féligonde.
En outre, « il y a des imprécisions, des problèmes de traduction dans le texte de LVMH. Il peut y avoir du faux-semblant dans leurs propositions », a-t-il ajouté.
De leur côté, les salariés de la Tribune -- propriété de LVMH qui compte céder le titre s'il parvient à acquérir les Echos -- ont demandé au groupe de luxe d'appliquer « sans attendre » à leur journal les garanties d'indépendance proposées à leur concurrent.

Francebourse.com, avec AFP
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