Le jeune sorcier revient sur grand écran. Et dans « Harry Potter et l'Ordre du phénix », le mage noir Lord Voldemort, donné pour mort, revient le hanter et provoquer le chaos dans le monde magique.
Dans cette adaptation du tome cinq de la saga écrite par la Britannique J.K. Rowling, le célèbre apprenti-sorcier est devenu adolescent.
Il doit non seulement affronter les problèmes liés à son âge mais également les cauchemars très réalistes qui hantent ses nuits et un ministre de la Magie qui refuse d'accepter que le mage noir est bel et bien vivant. Sans oublier Voldemort lui-même.
Plus psychologique et plus politique, le film est aussi plus sombre que les précédents et la découverte ludique du monde magique, de ses habitants et des sortilèges cède la place à la véritable confrontation avec les Mangemorts, partisans de Voldemort, avec son lot de trahisons et de révélations.
« Beaucoup de gens n'ont pas aimé Harry dans ce livre. Mais il est en colère. (...) Il est en pleine réflexion face à sa solitude et à l'incompréhension », a expliqué à Londres, où le film a été montré en avant-première Daniel Radcliffe, qui incarne Harry depuis six ans. « C'est le film dont je suis le plus fier », a-t-il confié.
Quand le film commence, c'est la fin des vacances d'été qu'Harry a passées une nouvelle fois chez son oncle et sa tante avec son cousin tyrannique Dudley. Harry est déprimé : ses meilleurs amis Ron et Hermione n'ont pas écrit.
Attaqué par des Détraqueurs, créatures magiques censées être du « bon côté », il évite de justesse le renvoi de l'école de magie de Poudlard en passant devant un tribunal digne de l'Inquisition.
Le ministère envoie alors un « commissaire politique », Dolores Ombrage, comme professeur de Défense contre les forces du mal qui a tôt fait de s'emparer du poste du responsable de l'école, Albus Dumbledore, et de voler la vedette à Harry.
Vêtue d'un camaïeu de rose, elle torture les élèves, maltraite les professeurs et supprime l'apprentissage des sortilèges de défense. Son personnage, « délicieusement détestable », selon le Times, pousse Harry et ses amis à se transformer en révolutionnaires en créant l'Armée de Dumbledore.
L'adaptation d'un roman de 975 pages (en français) en un film de 138 minutes (le plus court de la série) a contraint le réalisateur David Yates - qui se frottait pour la première fois à Harry - à faire des raccourcis et à limiter certaines prestations à la portion congrue.
En conséquence, « même le spectateur le plus attentif a du mal à s'y retrouver au milieu d'une succession déconcertante de personnages », a relevé le Hollywood Reporter.
Dans cet épisode, Harry échange son premier baiser avec sa camarade de classe Cho Chang (Katie Leung) sous une boule de gui opportunément apparue au-dessus d'eux. Sa première impression ? « C'était humide », raconte-t-il à Ron et Hermione.
A part un survol de la Tamise sur des balais au début, il faut attendre la dernière partie du film pour une avalanche d'effets spéciaux se terminant en apothéose au cours d'un combat sans merci dans les locaux du ministère de la Magie.
Au milieu d'étagères à perte de vue où sont stockées des centaines de milliers de prophéties - nuages flottant dans des boules de verre -, dont celle qui vaut à Harry d'être pourchassé par Voldemort depuis qu'il est bébé, Harry et ses amis combattent à coup de baguettes magiques le mage noir et ses Mangemorts.
« Harry Potter et l'Ordre du phénix » sort aujourd’hui dans quelque 900 salles en France.
