Pour la première fois, une réunion internationale pour le Darfour est organisée. Et c’est ce lundi à Paris que les représentants des grandes puissances, dont la Chine, les Etats-Unis et la France et ceux d'organisations internationales, vont tenter d’unir leurs efforts pour cette région de l’Ouest du Soudan ravagée par la guerre civile.
La secrétaire d'Etat américain Condoleezza Rice, dont le pays dénonce un « génocide », et le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon sont notamment présents. La France, à l'initiative de cette rencontre, souhaite jouer le rôle de coordinateur et parvenir à « donner un nouvel élan fort à la mobilisation » internationale.
Mais déjà, l'Union africaine, ainsi que l’Afrique du Sud, n’ont pas souhaité prendre part à la rencontre.
Pour Khartoum, qui est sous pression de la communauté internationale, cette réunion est « inopportune ».
Quatre volets
La réunion débutait ce matin à 09h00 GMT et s’achève vers 15h00 GMT.
Quatre volets sont abordés : la relance du processus politique, la situation humanitaire et sécuritaire, la reconstruction des zones affectées par la crise et ses répercussions régionales.
La Russie, le Japon, les Pays-Bas, le Canada, la Grande-Bretagne, la Norvège, l'Allemagne, au titre de la présidence de l'Union européenne, l'Italie, la Suède, le Danemark et le Portugal participent notamment à la rencontre, de même que Javier Solana, Haut représentant de la politique étrangère européenne.
Après des mois de pressions diplomatiques, Khartoum a accepté le 12 juin de remplacer l'actuelle force africaine au Darfour, composée de 7 000 hommes mal équipés, par une force hybride, associant l'Union africaine et l'ONU (plus de 20.000 soldats et policiers).
Le conflit au Darfour a déjà fait 300 000 morts - victimes d’attaques et de la très grave situation humanitaire -, 1,85 million de déplacés et 230 000 réfugiés au Tchad, selon les chiffres du ministère français des Affaires étrangères.
