Paris : des vélos et des voitures en libre-service
Article du 15/06/2007
Des vélos en libre-service dans la capitale. Pour le 15 juillet, 10 600 vélos doivent être livrés par la Somupi, filiale de JCDecaux. 20 600 d’ici la fin de l’année. Les stations Vélib’ commencent à fleurir un peu partout dans la ville et les Parisiens peuvent déjà s’abonner. D’ici cet été, une station témoin sera ouverte avec deux vélos visibles.
La carte d’abonné à l’année, qui coûte 29 euros avec une caution de 150 euros, est livrée dans un délai de deux semaines. L’abonnement Vélib’ pourra aussi être intégré sur le passe Navigo. La Ville attend quelque 200 000 abonnés annuels. Les bulletins d’abonnement sont disponibles dans 300 stations de métro, en mairie, dans des commerces partenaires ainsi que sur Internet.
Sans abonnement, impossible de pédaler sur les Vélib’. A partir du 15 juillet, des formules d’abonnement courte durée (1 euro) ou à la semaine (5 euros) seront proposées. On pourra alors emprunté un vélo autant de fois qu’on le désire mais pas au-delà d’une demi-heure afin de ne pas monopoliser les vélos. La première demi-heure supplémentaire sera facturée 1 euro, la seconde 2 euros, les suivantes 4 euros.
1 450 stations Vélib’ verront le jour d’ici la fin de l’année. 1 000 principales où il sera également possible de s'abonner par carte de crédit, et 450 secondaires où il sera seulement possible d’emprunter et rendre un vélo. Et pour savoir quelle est la station la plus proche de chez soi et être sûr qu’un vélo soit disponible au moment voulu, le réflexe sera Internet.
Le modèle unisexe comporte trois vitesses. Avec pour mots d’ordre « résistance, sécurité et confort », ce vélo fabriqué en Hongrie pèse 22 kilos mais reste maniable.
Lyon, pionnière
C’est Lyon qui a la première expérimenté les vélos en libre-service. Au départ, la ville comptait 800 vélos et 70 stations mais d’ici septembre les Lyonnais auront à leur disposition 4 000 vélos garés dans 340 stations. Chaque Vélib’ est utilisé dix à quinze fois par jour. Les trois quarts des 60 000 abonnés ont des cartes annuelles. Mais la moitié des trajets sont effectués par des utilisateurs occasionnels. Un succès qui devrait bientôt gagner la capitale !
Et après le vélo, les Parisiens pourront être profité de voitures non polluantes en libre-service, a annoncé vendredi 15 juin le maire de Paris Bertrand Delanoë. Et ce avant la fin de l’année. Le principe est le même que pour le Vélib’ : utiliser une voiture pour un temps court, une heure ou deux par exemple, de la prendre à un endroit et de la laisser à un autre.
« Il y en a déjà, en petites quantités, quelques dizaines. L'idée serait que ce soit par centaines ou par milliers », a indiqué le maire précisant que la mise en place sera fera « par étapes » et sur « plusieurs années ».
L’idée à terme : que les automobilistes parisiens finissent par s’interroger sur l'utilité de posséder une voiture dans la capitale.
Interrogé sur le péage urbain, Bertrand Delanoë a estimé que « si nous faisons payer l'entrée de Paris aux habitants de banlieue, nous faisons une faute politique et psychologique grave ». En revanche, il s'est dit « favorable à l'idée de faire payer des autoroutes qui sont dans l'agglomération parisienne » ajoutant toutefois que « cette idée n'est pas mûre ».