Les gardiens de l’euro se réunissent aujourd’hui à Francfort et devrait sans surprise décider, pour la huitième fois en dix-huit mois, de relever les taux directeurs de la Baqnue centrale européenne (BCE). Ainsi le principal taux de la BCE devrait remonter d'un quart de point à 4%, un plus-haut depuis plus de cinq ans.
Première crainte de la BCE : l’inflation. Même si celle-ci reste actuellement contenue en dessous du seuil autorisé de 2%, la BCE s’inquiète des risques inflationnistes à moyen terme sur fond d’une croissance dynamique en zone euro et de la menace d’une nouvelle envolée des prix du pétrole.
Le mois dernier, lors de la dernière réunion des gouverneurs, le président de la BCE Jean-Claude Trichet avait appelé à « une grande vigilance », ce qui a jusqu’à présent invariablement conduit à un durcissement des conditions du crédit le mois suivant.
Par ailleurs, au vu de la croissance dynamique, Jean-Claude Trichet a qualifié lundi les développements économiques dans les 13 pays de la zone euro de « très encourageants ».
La Commission européenne reste également optimiste pour la reprise économique, qui est « vigoureuse ». Le chômage, lui, continue de reculer. L'Organisation de développement et de coopération économiques (OCDE) table sur une croissance de 2,7% cette année pour la zone euro. Un taux supérieur à celui des Etats-Unis pour la première fois depuis six ans et les attentats du 11 Septembre.
