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Royaume-Uni : Scrutins décisifs pour Tony Blair

Article du 04/05/2007
Même s’il a déjà annoncé qu’il quitterait le pouvoir avant l’été avant la fin de son mandat, Tony Blair aimerait bien tiré un bilan de ses dix années passées à Downing Street sans qu’il soit entaché par ce dernier rendez-vous électoral sous son autorité.
En effet, les élections en Ecosse de cette fin de semaine pour le renouvellement du Parlement d’Edimbourg ne manquent pas d’enjeux. Et il semblerait selon les premières estimations qu’elles marquent le recul du parti travailliste au profit des indépendantistes. Une majorité indépendantiste serait un tournant historique car, d’une part, l’Ecosse a toujours donné voté travailliste depuis un demi-siècle, et, d’autre part, le SNP (Parti national écossais, indépendantiste) a promis, en cas de victoire, d’organiser d’ici 2010 un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse.
Au Pays-de-Galles, où ont également eu lieu des élections, les travaillistes ont perdu trois sièges mais restent la principale formation du Parlement gallois.
Outre les scrutins écossais et gallois, des élections municipales avaient lieu en Angleterre ces jours derniers. Là encore, après un dépouillement partiel, le Labour semble en recul, tandis que l’opposition conservatrice progresserait. Si le parti travailliste évite la débâcle électorale qu’il craignait, cette tendance reste lourde de sens.
Plébiscité en 1997, quand il devient le plus jeune Premier Ministre britannique depuis 1912, Tony Blair est aujourd’hui décrié sur certains aspects de sa politique, notamment sa gestion de la crise irakienne et sa participation impopulaire aux côtés des Etats-Unis dans les contingents militaires, le non achèvement de ses réformes du système éducatif - en 1997, Tony Blair avait été explicite : « Mes trois priorités : éducation, éducation, éducation » - ou encore les difficultés du système de santé, son manque de communication, plusieurs scandales (scandale Bernie Ecclestone, démissions successives de Peter Mandelson, déboires sexuels de ministres, investissements immobiliers de Cherie Blair, le suicide de l’expert David Kelly…) et le traumatisme des attentats de juillet 2005.
Certaines grandes avancées ont toutefois été faites sous son gouvernement, comme la paix irlandaise issue de la naissance en mars dernier d’un gouvernement partagé entre le Sinn Féin et le DUP partisan d’une Ulster liée à Londres.
Enfin et surtout, Tony Blair peut se prévaloir de performances économiques « impressionnantes », selon le FMI : 5,4 % de chômage contre 8,8 % en France, maîtrise de l’inflation, instauration du salaire minimum en 1999. La croissance est au rendez-vous malgré certaines zones d’ombre : augmentation du nombre de sans-emploi, creusement des inégalités sociales et de richesse,…
Pour autant, après dix ans de blairisme, un sondé sur deux estime que Tony Blair a perdu tout contact avec le pays, 57 % qu’il est resté trop longtemps au pouvoir, 49 % qu’il est un manipulateur.

Francebourse.com - Alexandra Voinchet


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