Finalement, France Télécom a retiré sa proposition de rachat de l’opérateur nordique TeliaSonera faute d’accord sur les conditions financières. « Faisant suite au projet de rapprochement amical annoncé le 5 juin dernier, France Télécom a décidé ce jour de ne pas soumettre d’offre ferme aux actionnaires de TeliaSonera », indique l’opérateur français dans un communiqué. Les raisons : « malgré l’intérêt marqué en faveur de ce projet, le dialogue ouvert avec le conseil d’administration de TeliaSonera n’a pu aboutir à un accord sur les paramètres financiers ». « Dans la mesure où les termes et les conditions (du projet d’offre) n’ont pas été significativement améliorés, le conseil d’administration de TeliaSonera maintient son opinion selon laquelle la proposition sous-évalue considérablement la société », souligne de son côté le groupe scandinave dans un bref communiqué.
L’offre de France Télécom était estimée à environ 56 couronnes suédoises par action de TeliaSonera, soit plus de 30 milliards d’euros au total.
France Télécom garde la tête haute et affirme que « ce projet n’est pas indispensable à la mise en oeuvre de sa stratégie ». La fusion entre les deux groupes aurait pourtant donné naissance au quatrième opérateur mondial de télécoms. « TeliaSonera est une entreprise solide avec d’excellentes perspectives de croissance sur une base indépendante », répète aujourd'hui Tom von Weymarn, le président de son conseil d’administration de TeliaSonera. « Le conseil comme l’équipe de direction se concentrent sur le développement de la société dans tout son potentiel, en générant une croissance forte et durable des bénéfices et en optimisant la création de valeur pour les actionnaires », ajoute-t-il.
