Union Européenne : L’Amérique Latine tique sur la loi européenne sur l’immigration
Article du 20/06/2008
La nouvelle loi de l’Union Européenne sur l’expulsion des immigrés sans papiers adoptée mercredi par le Parlement européen a provoqué bien des mécontentements en Amérique Latine.
La « directive retour », résultat d’un compromis inédit en matière d’immigration entre négociateurs du Parlement et les 27 Etats membres, porte sur le retour des immigrants illégaux dans leur pays d’origine. Ces nouvelles dispositions visent en priorité à faciliter les départs volontaires des étrangers en situation irrégulière dans l’UE. S’ils refusent, ils peuvent être placés en rétention jusqu’à 18 mois avant d’être expulsés et n’auront plus le droit de rentrer l’UE dans les cinq ans suivant leur renvoi.
Actuellement, neuf Etats de l’UE ne mettent pas de limite de temps à la détention des personnes sans papier. La plupart des 27 pays de l’UE appliquent une limite de temps inférieure aux six mois de la « directive retour » approuvée au Parlement européen.
Le président vénézuélien Hugo Chavez a menacé de ne plus fournir de pétrole aux pays européens qui appliqueraient la « directive retour ». De la même façon que les pays européens décideront de renvoyer des immigrants sans papier vers leur pays d’origine, les pays d’Amérique latine pourront de leur côté décider « le retour des investissements européens », a déclaré Hugo Chavez.
Selon les derniers chiffres disponibles de la Commission, la part du pétrole vénézuélien dans la totalité des importations de pétrole de l’UE ne représentait que 0,9 % en 2005.