Environnement : Le bonus-malus automobile va coûter 200 millions d’euros
Article du 19/06/2008
Le gouvernement s’y était engagé lors du Grenelle de l’environnement : créer un dispositif sur le principe du « bonus-malus des assurances » et « réservé à l’achat des voitures neuves ».
Les malus automobiles iront de 200 euros à 2 600 euros en fonction des émissions de CO2 et seront versés au moment du paiement de la carte grise d’un véhicule. Entre 200 et 1 000 euros de bonus seront versés aux acheteurs de véhicules propres.
Coté bonus, les primes à l’achat d’une voiture propre - c’est-à-dire émettant moins de 130 g de CO2/km - seront de 200, 700 et 1 000 euros en fonction de la faiblesse de la pollution.
Cette prime à la casse est destinée à rajeunir et rendre moins polluant le parc automobile français.
Problème : le dispositif était prévu pour être neutre sur les finances publiques, les taxes versées par les acheteurs des voitures les plus polluantes devant compenser les aides perçues par les acquéreurs de véhicules émettant moins de CO2.
Or, le ministre du Budget, Eric Woerth, a indiqué sur Radio Classique que ce système coûterait environ 200 millions d’euros à l’Etat en 2008, confirmant une information du journal Les Echos. « Le fait que ça coûte, ça veut dire que c’est un succès, ça veut dire que ça marche bien », « que les Français achètent moins de voitures qui rejettent plus de carbone », a justifié le ministre. Si « pour l’environnement, c’est une bonne nouvelle », « pour les finances publiques, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle », a-t-il toutefois reconnu. « C’est un bon système, mais un système qui coûte et il faut bien régler le curseur de ce type de fiscalité », a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, a annoncé début juin qu’il souhaitait étendre dès 2009 le dispositif de bonus-malus mis en place pour les achats de voitures neuves à une vingtaine de familles de produits. Eric Woerth se veut plus prudent.