Environnement : La fondation Chirac pour le développement durable
Article du 09/06/2008
L’ancien président Jacques Chirac lance aujourd’hui la fondation qui porte son nom et qui oeuvrera pour le développement durable et le dialogue des cultures. Selon Michel Camdessus, l’ancien directeur général du FMI qui a été l’une des chevilles ouvrières de ce projet, la Fondation Chirac a vocation à rester une relativement petite structure, animée par « quatre ou cinq personnes » autour d’un directeur général. Le conseil d’administration, le véritable organe de contrôle de la Fondation, compte plusieurs proches de Jacques Chirac (ses anciennes conseillères à l’Elysée Valérie Terranova ou Catherine Colonna) et comporte des personnalités comme Yann Arthus Bertrand, Geneviève Ferone (pionnière de la notation environnementale des entreprises), Tristan Lecomte (fondateur d’Alter Eco, commerce équitable), Wu Jianmin (ancien ambassadeur de Chine en France).
Parmi les exemples de projets soutenus par la Fondation, Michel Camdessus a cité un projet de création de radio communautaire en langue pygmée dans le nord-Congo. Cette initiative portée par Tropical Forest Trust, une ONG qui cherche à promouvoir l’exploitation durable de la forêt, doit permettre aux habitants de la forêt de mieux communiquer entre eux mais aussi avec les exploitants forestiers.
La Fondation Chirac apporte également son soutien à un laboratoire de contrôle de qualité des médicaments au Bénin ou s’attaque à la sauvegarde des langues menacées avec son programme SoroSoro.
Jacques Chirac sera entouré lors de la création officielle de sa Fondation, au musée du Quai Branly à Paris, de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU, des prix Nobel de la Paix Rajendra Pachauri et Rigoberta Menchu, de l’ancien président sénégalais Abdou Diouf ou le chanteur Youssou N’Dour, tous membres du comité d’honneur de sa fondation. Liliane Bettencourt ou François Pinault, ou les entreprises Veolia environnement, Sanofi-Aventis, Schneider ont également aidé Jacques Chirac à monter son projet. Pour Michel Camdessus, le fait qu’autant de bonnes fées aient répondu à l’appel de l’ancien chef d’Etat français marque une forme de reconnaissance de son action internationale.
