Une rencontre un peu particulière. Le nouveau Premier ministre russe, Vladimir Pourtine, reçu à paris avec les honneurs dignes d’un chef d’Etat – ce qu’il était jusqu’à il y a encore quelques jours -, a rencontré ce matin, l’ancien Président de la République, Jacques Chirac.
Après cette « rencontre privée », Jacques Chirac est « attendu » le 12 juin à Moscou pour « une cérémonie très solennelle », au cours de laquelle l’ancien président français se verra remettre le Prix d’Etat, distinction la plus élevée en Russie.
Jacques Chirac a souvent été critiqué pour son attitude estimée trop indulgente envers Vladimir Poutine, avec lequel il entretient des relations chaleureuses.
A l’inverse, les relations entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine étaient un peu tendues jusqu’à la visite du président français à Moscou en octobre dernier. Les deux s’étaient opposés sur certains sujets politiques, comme le nucléaire iranien, le Kosovo ou les droits de l’Homme en Russie. En mai, Vladimir Poutine avait attendu deux jours avant de féliciter le nouveau président français, signe que Moscou avait mal digéré ses critiques à l’encontre de la Russie. Nicolas Sarkozy s’est toujours montré plus critique à l’égard de Moscou que son prédécesseur Jacques Chirac.
En octobre, Nicolas Sarkozy avait déclaré, devant des étudiants moscovites de l’université technologique Bauman : « grands vous l’êtes redevenus, soyez des facteurs de paix, soyez exemplaires (...) Construisez une société russe démocratique et le monde vous en sera reconnaissant ». « La Russie a raison, sa place est au côté des grands du monde (..) Vous en avez tous les droits, vous devez également en exercer tous les devoirs. Mettez votre force au service de la paix dans le monde, pas au service de la division », avait-il dit.
Valdimir Poutine s’est déclaré « très satisfait » de ses entretiens d’hier avec le président Nicolas Sarkozy et son homologue François Fillon. « Notre délégation est totalement satisfaite du déroulement de ces entretiens qui ont été francs, parfois assez aigus, comme ça a déjà pu être le cas dans le passé, mais toujours très constructifs », a-t-il dit.
