Atos Origin et les fonds Centaurus et Pardus, premiers actionnaires du groupe de services informatiques, sont parvenus à un accord qui devrait mettre fin au conflit qui les opposedepuis des semaines.
Cet accord prévoit notamment la nomination de Jean-Philippe Thierry, président des AGF, à la présidence du conseil de surveillance, en remplacement de Didier Cherpitel, dont le départ était réclamé par les fonds, indique un communiqué.
Centaurus et Pardus obtiennent également le soutien de la direction pour l’entrée au conseil de deux de leurs représentants, Benoît d’Angelin et Behdad Alizadeh, et des candidats indépendants qu’ils ont présentés : Colette Neuville, présidente de l’Association des actionnaires minoritaires (Adam) et Michel Combes, PDG de Télédiffusion de France. En contrepartie, les fonds anglo-saxons voteront en faveur de la reconduction de Vernon Sankey, ancien président de Reckitt & Colman, et Michel Soublin, ancien trésorier de Schlumberger. Ils soutiennent aussi Jean-François Cirelli, PDG de Gaz de France, et René Abate, du Boston Consulting Group, qui faisaient déjà l’unanimité.
Les candidats de Centaurus et Pardus, qui détiennent 23,01 % du capital de la société, se sont par ailleurs engagés à démissionner du conseil de surveillance sous dix jours si leur participation descendait sous les 5 %.
Atos Origin signe ainsi une trêve avec les fonds, accusés de vouloir mettre en vente la société, près d’une semaine après l’ajournement de l’AG suite à un incident de séance. Dans le communiqué, les fonds d’investissement « réitèrent qu’ils n »ont aucune intention de la démanteler ». L’AG a été reportée au 12 juin.
