La Bourse de Paris a ouvert en hausse ce matin, l’indice CAC 40 progressant de 0,25 % à 5 090,53 points.
La Bourse de Paris a signé un sans faute la semaine dernière.Vendredi, l’indice parisien a aligné une cinquième séance consécutive de hausse, le CAC 40 gagnant 0,41 % à 5 078,04 points. Sur ces cinq séances, qui ont mené l’indice à son plus haut depuis fin janvier, la hausse a été de 2,4 %.
Avec la fin des publications trimestrielles, la Bourse de Paris entre dans une longue période moins fournie en publications de sociétés où les investisseurs s’efforceront d'affiner leurs scénarios macroéconomiques pour le reste de l’année.
Vendredi, le FTSE Eurofirst 80 a terminé sur une progression de 0,29 % à 4 981,12 points.
Les marchés américains ont fini la semaine en légère baisse. Le Dow Jones a clôturé quasiment inchangé à 12 986,80 points (- 0,05 %) et a progressé de 1,9 % sur la semaine. Le Nasdaq Composite a cédé 0,19 % à 2 528,85 points et a gagné 3,4 % en cinq séances.
Aux Etats-Unis, le ministre du Trésor américain Henry Paulson a estimé vendredi que la crise financière approchait sans doute de son terme même si ses conséquences devraient se faire encore sentir un long moment selon lui.
Lundi, l’indice Nikkei a gagné 0,35 % à 14 269,61 points pour terminer à son plus haut niveau depuis quatre mois. Il a regagné plus de 20 % depuis son point bas de l’année touché le 17 mars mais reste 5 à 6 % en dessous de son plus bas de 2008 touché début janvier.
Le Topix, plus large, s’est avancé de 0,6 % à 1 404,25 points.
La hausse des cours du pétrole est peut-être loin d’être finie, le baril de brut se hissant près de la barre des 127 dollars ce matin dans les échanges électroniques en Asie, en raison de prévisions d’analystes de hausse du prix de l’or noir, et ce malgré une annonce de l’Arabie saoudite indiquant qu’elle avait augmenté sa production.
Le prix du baril de « light sweet crude » pour livraison en juin progressait de 62 cents à 126,91 dollars, dans les échanges matinaux. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet engrangeait 29 cents à 125,28 dollars le baril.
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi, a annoncé vendredi que l’Arabie saoudite avait augmenté sa production de brut de 300 000 barils/jour le 10 mai à la demande de ses clients, notamment américains, et produira en juin 9,45 million de barils/jour. Mais il a réitéré la position de l’OPEP selon laquelle l’offre mondiale de pétrole était équilibrée par rapport à la demande et que les fondamentaux du marché étaient sains.
Goldman Sachs, la banque d’investissement la plus active sur les marchés énergétiques, a par ailleurs relevé à 141 dollars sa prévision de prix du baril de pétrole pour le second semestre.
L’euro était en légère baisse face au dollar et au yen lundi, dans un marché des changes attentiste. Vers 06h00 GMT, un euro valait 1,5575 dollar, contre 1,5582 dollar vendredi à 21h00 GMT. Les échanges étaient faibles, les investisseurs attendant l’indice des prix à la production aux Etats-Unis en avril devant être publié demain. Si ceux-ci devaient être en hausse, cela pourrait contraindre les investisseurs « à porter leur attention sur l’inflation » et à accepter l’idée selon laquelle la Réserve fédérale américaine (Fed) a fait ce qu’elle devait en matière de baisse des taux, a dit Daisuke Uno, analyste à Sumitomo Mitsui Banking.
La Fed a baissé son principal taux d’intérêt de 3,25 points depuis septembre afin de lutter contre la crise du crédit née de la déroute des prêts immobiliers à risque américains et celui-ci est actuellement de 2 %, ce qui est défavorable au dollar dans la mesure où le principal taux d’intérêt dans la zone euro est de 4 % et que plusieurs dirigeants de la Banque Centrale Européenne ont tenu récemment des propos interprétés comme étant annonciateurs de maintien ou de hausse des taux à court ou moyen terme. Une inflation jugée trop forte aux Etats-Unis pourrait signer la fin du mouvement de baisse des taux de la Fed amorcé en septembre.
Outre l’indice des prix à la production aux Etats-Unis, les opérateurs du marché des changes attendent plusieurs informations importantes devant être publiés dans la semaine, comme l’indice composite de l’activité économique en avril aux Etats-Unis, les prix à la production en Allemagne en avril (demain), et les minutes de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed des 29 et 30 avril (mercredi).
La seule statistique économique importante du jour portera sur l’indice composite de l’activité économique en avril aux Etats-Unis.
Malgré tout, de ce côté ci de l’Atlantique, la Banque de France s’est exprimé sur la situation économique de l’Hexagone. La Banque de France prévoit une croissance de 0,3 % du produit intérieur brut français au deuxième trimestre, selon son enquête mensuelle de conjoncture. L’acquis de croissance pour 2008 à la fin du deuxième trimestre serait ainsi de 1,6 %.
Selon l’INSEE, la croissance en France a été de 0,6 % au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents.
Par ailleurs, la Banque de France note que l’indicateur du climat des affaires dans l’industrie a chuté à 101 en avril après 104 (révisé de 105) en mars. Il retombe ainsi à son plus bas niveau depuis octobre 2005, quand il était à 100.
