France Bourse
Abonnez-vous

Transport aérien : « Ciel ouvert », round 2

Article du 15/05/2008

L’Union Européenne a entamé avec les Etats-Unis des négociations de longue haleine pour compléter leur accord « Ciel ouvert » entré en vigueur fin mars, avec cette fois l’objectif de pouvoir s’emparer du contrôle de compagnies aériennes américaines.
Le premier accord historique « Ciel ouvert » permet aux compagnies aériennes américaines et européennes d’effectuer des vols transatlantiques directs entre les villes de leur choix, une révolution qui a balayé des décennies d’accords bilatéraux restrictifs. Il a été arraché après quatre années de pourparlers intenses mais en laissant de côté les dossiers les plus épineux.
Les investisseurs européens peuvent actuellement détenir plus de 50 % du capital d’une compagnie aérienne américaine mais pas plus de 25 % d’actions assorties de droit de vote (ce seuil est de 49 % en Europe pour les Américains). Le contrôle leur échappe donc. L’un des objectifs des nouveaux pourparlers est d’éliminer tous ces seuils. Mais l’idée de céder un jour les commandes des compagnies aériennes américaines à des investisseurs européens a jusqu’à présent été bloquée au Congrès américain tandis que les puissants syndicats de pilotes veillent au grain.
Les Américains essaieront de leur côté d’obtenir davantage de liberté de mouvement pour leurs entreprises de fret aérien. « Nous voulons qu’elles puissent transporter librement des marchandises entre l’Europe et d’autres pays, et pas seulement en direction des Etats-Unis », explique le principal négociateur américain John Byerly, en précisant qu’il y a inégalité puisque leurs concurrents européens peuvent opérer en toute liberté sur le sol américain.
Les Etats-Unis insistent aussi sur la nécessité de favoriser « les flots d’investissements » dans l’ensemble du secteur mondial, en éliminant les entraves créées par les milliers d’accords « bilatéraux » aériens en vigueur.
Autre sujet majeur de blocage : les compagnies européennes ne peuvent toujours pas desservir les villes américaines entre elles (« cabotage »). Les compagnies américaines peuvent pour leur part relier des villes de l’Union Européenne mais pas les villes d’un même pays.
En l’absence de résultats tangibles, certains éléments du premier accord « Ciel ouvert » pourraient être remis en cause par les négociateurs des deux continents, lorsqu’ils feront le point en novembre 2010.

Francebourse.com, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales