Après le vote favorable sur l’autonomie de la puissante région de Santa Cruz – lors d’une consultation, déclarée illégale par le gouvernement, les partisans d’un statut d’autonomie l’ont emporté par 85 % – le Congrès de Bolivie a adopté jeudi une proposition du président Evo Morales de convoquer, dans un délai de 90 jours, un referendum sur le maintien au pouvoir du président et du vice-président et des gouverneurs des neuf régions du pays, a annoncé le Sénat.
La mesure du Congrès prévoit que les mandats d’Evo Morales et d’Alvaro Garcia Linera, qui s’achèvent en janvier 2011, pourront être révoqués si les opposants à l’exécutif actuel réunissent davantage de suffrages que le score obtenu par les deux hommes aux élections de décembre 2005, soit 53,74 %.
Toutefois la convocation du referendum devra être faite par le gouvernement pour devenir effective.
La Bolivie, le pays le plus pauvre de l’Amérique du sud, traverse actuellement une grave crise politique et le gouvernement socialiste ne parvient pas à ouvrir des négociations avec l’opposition libérale et conservatrice.