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France : Les réactions après l’intervention présidentielle

Article du 25/04/2008

« Le cap du changement est bien tenu », s’est aussitôt félicité François Fillon.
A droite, pour Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi et porte-parole du gouvernement, « le président a remis en ordre le pack des réformes ». « Le président n’était pas là pour s’acheter une popularité à coups de cadeaux, mais pour tracer un sillon durable sur cinq ans. On est encore dans le temps du labour et pas de la récolte. Après certaines mêlées politiques confuses que les Français n'avaient pas comprises, le président a remis en ordre le pack des réformes.
A charge pour le gouvernement de transformer l’essai ».

Même satisfaction pour Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat aux Relations avec le parlement, Nicolas Sarkozy a revêtu des habits « gaulliens » de président d’une « France debout ». Il a salué « un président de la République déterminé, pédagogue, qui explique clairement aux Français les enjeux économiques et sociaux et manifeste un volontarisme absolu pour sortir de la crise », un « président dans les habits gaulliens pour parler des droits de l’homme, de la place de la France en Europe, de son refus des talibans, et de sa volonté de renforcer l’influence française ».

Côté PS, Julien Dray, le porte-parole, est loin d’être satisfait. « L’inquiétude et la colère » des Français « ne sont pas levées ». « Au final, il n’a concédé qu’une erreur de communication sur le paquet fiscal : il n’y a ce soir rien pour les 13 millions de retraités, rien les 20 millions de salariés, rien pour les 5 millions de fonctionnaires, qui peut les rassurer en matière de pouvoir d’achat », ajoute-t-il.
« Dans sa tentative de justification d’une politique aussi illisible qu’inefficace aux yeux de nombreux français, Nicolas Sarkozy a surtout recyclé mécaniquement son argumentaire de la dernière campagne présidentielle. Son propos, souvent confus et imprécis n’a ouvert aucune perspective crédible pour répondre aux enjeux de la croissance et du pouvoir d’achat », a réagi le maire de Paris Bertrand Delanoë.
Ségolène Royal parle elle d’une « feuille de déroute ». Le chef de l’Etat a cumulé les « aberrations », « les improvisations », les « contre vérités », estime l’ancienne candidate à l’Elysée. « Il est en train de payer la masse des mensonges qu’il a proférés pendant la campagne présidentielle », a lancé Ségolène Royal estimant que la France « est tirée vers le bas ». « Ce qui est en train de se passer, c’est de la brutalité, c’est beaucoup d’arrogance. J’ai vu un Nicolas Sarkozy parfois méprisant à l’égard des Français », a encore fait valoir la responsable socialiste.

Du côté des syndicats, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, a souligné la « contradiction » dans les propos de Nicolas Sarkozy : « on peut rendre hommage aux syndicats, c’est bien mais dans le même temps quand on prend un dossier comme celui de l’assurance-chômage, on voit très bien que le gouvernement veut décider à la place de la négociation sociale. » Le leader syndicaliste a également regretté que Nicolas Sarkozy ait « envoyé bouler tout le monde » sur les « deux dossiers chauds » que sont les retraites et l’enseignement.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

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