Comme les contrats futurs le laissaient présager, l’indice parisien a ouvert ce matin sur une note haussière, prenant 0,29 % à 4 926,37 points.
Hier, le CAC 40 a terminé la séance au-dessus des 4 900 points, à 4 911,97 points, en hausse de 0,94 %.
En Asie, le Nikkei a fini en hausse (+ 1,5 %). Les marchés asiatiques ont poursuivi leur série gagnante ce matin, indépendamment du léger repli de Wall Street hier.
En effet, les marchés américains ont terminé la séance sur une note négative hier soir. L e Dow Jones Industrial Average (DJIA) a cédé 0,36 % à 12 608,92 points et le Nasdaq a perdu 0,06 % à 2 361,40 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a lui baissé de 0,19 % à 1 367,53 points.
La Bourse de New York s’est donc légèrement repliée mercredi au lendemain d'un bond de plus de 3 %. Wall Street n’est pas parvenu à aligner une troisième séance de hausse consécutive. « On sent que les investisseurs ont voulu faire des efforts, mais qu’ils n’ont pas pu confirmer le spectaculaire rebond de mardi », résume Al Goldman, économiste chez AG Edwards. « La remontée des prix pétroliers, les commentaires prudents de Ben Bernanke et la tendance logique aux prises de bénéfices sont les éléments qui explique le modeste repli de mercredi, qui a toutefois donné lieu à plusieurs changements de direction », ajoute-t-il.
L’actualité est surtout venue hier du président de la Fed, Ben Bernanke, qui a évoqué pour la première fois l’éventualité d’une récession aux Etats-Unis. « Le Produit intérieur brut (PIB) ne va pas croître beaucoup, si tant est qu’il croisse, au cours du premier semestre de 2008, et il pourrait même se contracter légèrement », a-t-il affirmé. Le patron de la Fed a aussi souligné que les prévisions économiques à court terme s’étaient affaiblies par rapport à ce qu’elles étaient encore fin janvier, quand la banque centrale américaine tablait sur une croissance annuelle de 1,3 % à 2 %.
Par ailleurs, pour la première fois, le président de la Fed s’est exprimé sur son intervention dans le sauvetage de la banque Bear Stearns, affirmant que cela se justifiait par les risques de dégâts « graves » sur l’ensemble de l’économie.
Du côté des devises, le dollar remontait face à l’euro et au yen jeudi sur le marché des changes, les opérateurs semblant faire fi de la menace de récession aux Etats-Unis. Le dollar semble aussi profiter de la publication de l’indice du cabinet de gestion en ressources humaines ADP qui montre que le secteur privé américain a gagné 8 000 emplois en mars, après en avoir perdu 18 000 en février.
Les opérateurs seront néanmoins particulièrement attentifs à la publication, attendue pour demain, des chiffres officiels du marché de l’emploi et du taux de chômage aux Etats-Unis en mars, plus significatifs que les chiffres fournis par les instituts privés comme ADP.
Parmi les statistiques à suivre aujourd’hui, on regardera les indices des services en France, en zone euro, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis pour mars.
