Ils réclament une augmentation de près de 150 euros et font grève pour ce motif.
L’usine Dacia, filiale du constructeur Renault, à Pitesti, au nord-ouest de Bucarest, est confrontée depuis hier à une grève générale d’une durée indéterminée, préviennent les syndicats qui réclament une augmentation des salaires et des primes. Ils demandent notamment une revalorisation salariale représentant une somme fixe de 550 lei (environ 148 euros), accordée en deux tranches, et une majoration des primes accordées à Pâques et à Noël.
Selon un leader syndical de Pitesti, le salaire brut moyen chez Dacia est de 1 064 lei (soit environ 285 euros) mais « pour 2 500 employés sans ancienneté, il ne dépasse par les 780 lei brut ».
Des sommes démesurées pour la direction du site. Le patronat propose de son côté une hausse de 144 lei, en sus de différentes primes, ce qui aboutirait à une augmentation de 12 % du salaire brut moyen et de 18 % du salaire minimum.
La direction veut, avant de répondre aux exigences des employés, redresser la barre de l’usine : selon elle, les bénéfices dégagés par l’usine ces dernières années, soit 302 millions d’euros entre 2005 et 2007, n’ont toujours pas compensé les pertes enregistrées entre 2000 et 2004 (363 millions d’euros).
Premier constructeur automobile roumain, racheté en 1999 par le groupe français Renault, Dacia a établi un nouveau record de ventes en 2007, avec plus de 230 000 unités commercialisées en Roumanie et à l’étranger, soit une hausse de 17,4 % par rapport à l’exercice 2006.
