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Affaire du SMS : le journaliste s'excuse, Nicolas Sarkozy retire sa plainte

Article du 19/03/2008
« Si tu reviens, j'annule tout », aurait écrit Nicolas Sarkozy à son ex-épouse huit jours avec son mariage avec Carla Bruni. Le contenu de SMS avait été divulgué par le site internet du Nouvel Observateur. Et la réaction du président de la République ne s’était pas faite attendre : il avait déposé plainte, le 7 février, pour « faux, usage de faux et recel » contre le nouvelobs.com.
Aujourd’hui, la nouvelle Première Dame de France a annoncé que son mari « vient de retirer sa plainte » contre le Nouvel Observateur. « Désormais, l'affaire du SMS est close, mon mari vient de retirer sa plainte contre le Nouvel Observateur après la lettre d'excuse qu'Airy Routier m'a adressée », a déclaré Carla Bruni-Sarkozy dans une tribune publiée dans Le Monde daté de jeudi, intitulée « Halte à la calomnie ».
Le retrait de cette plainte devrait entraîner « un classement sans suite », a estimé une source judiciaire, selon laquelle ce retrait n'avait pas été enregistré mercredi matin. « C'est une affaire où l'appréciation privée du préjudice est essentielle ».
Confirmant à l'AFP s'être excusé « à titre personnel » auprès de Carla Bruni-Sarkozy, le journaliste du Nouvel Observateur a cependant maintenu l'authenticité de son information. « J'ai écrit de ma propre initiative à Carla Bruni-Sarkozy la semaine dernière pour lui dire qu'à titre personnel, en marge des controverses publiques sur le SMS contesté, je lui exprimais mes regrets de l'avoir blessée par cette publication », a expliqué Airy Routier.

Une plainte d'intimidation

Dans ce courrier, « je n'ai jamais mis en cause l'authenticité du SMS. Je maintiens totalement ma position là-dessus », a-t-il insisté, assurant que la « plainte d'intimidation » du chef de l'Etat « ne tient pas debout devant la justice ». Au cours de l'enquête, l'ex-« première dame » Cécilia Ciganer-Albeniz, restée silencieuse depuis le début de cette affaire, a assuré devant les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) ne pas avoir reçu ce SMS de Nicolas Sarkozy.
Dans un court article publié mercredi sur son site internet, la direction du Nouvel Observateur « prend acte » du démenti de l'ex-épouse du président de la République et reconnaît de nouveau que l'article concernant le SMS « n'aurait jamais dû être publié sur (son) site ». Mais la direction de l'hebdomadaire souligne qu' « à (ses) yeux », la « bonne foi de (son) journaliste reste entière ».
Un point de vue vigoureusement réfuté par Carla Bruni-Sarkozy, qui dans Le Monde s'en prend de nouveau à Airy Routier et au prestigieux hebdomadaire. « Ce qui est malhonnête et inquiétant dans cet épisode, c'est qu'à aucun moment l'information n'a été vérifiée, recoupée, validée », s'indigne la chanteuse, en épinglant les « ragots » et les « quelqu'un m'a dit » (titre d'un de ses morceaux).
« Est-ce l'avenir des contre-pouvoirs que de cracher en l'air avant d'être rappelés à l'exigence élémentaire de probité? », assène-t-elle encore. La nouvelle Première Dame défend à cette occasion l'attitude de son mari sur ce dossier. Il « ne s'en prend pas à la liberté de la presse » mais « protège » la « liberté de chacun », affirme-t-elle.

Une intention de nuire

Cette plainte, la première déposée par un président en exercice de la Ve République contre un media, a entraîné le lendemain l'ouverture d'une enquête préliminaire sous la houlette du parquet de Paris. L'affaire avait suscité un vif débat sur le traitement par la presse de la vie privée des personnalités, en particulier s'agissant de Nicolas Sarkozy, qualifié par certains de « président people ».
Pour le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, la question de la preuve matérielle de l'existence d'un SMS envoyé par Nicolas Sarkozy à son ex-épouse, Cécilia, est « moins importante » que « celle d'une éventuelle intention de nuire ».
Dans une interview au Parisien à paraître mercredi, Jean-Claude Marin semble rejeter l'idée de demander de nouvelles investigations dans cette affaire.
« Je ne crois pas que nous réclamerons des expertises. La question de l'élément matériel me paraît moins importante, en l'espèce, que celle d'une éventuelle intention de nuire », dit-il.
Le parquet a désormais le choix entre une demande de supplément d'enquête, un classement sans suite ou le renvoi en correctionnelle du journaliste du Nouvel Observateur, Airy Routier, auteur de l'article incriminé.

Francebourse.com, avec AFP


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