La Bourse de Paris a ouvert en hausse : + 0,5 % à 4 589,88 points. Hier, le CAC 40 a reculé en clôture de 1,13 % à 4 566,99 points. L’indice est passé sous les 4 600 points, à son plus bas niveau depuis novembre 2005.
L’indice FTSE Eurofirst 80 a perdu 1,01 % à 4 575,73 points.
Aux Etats-Unis, Wall Street semblait hier avoir entamé une troisième semaine de baisse. Le Dow Jones a chuté de - 1,3 % à 11740,15 points (après - 3 % la semaine passée), le Nasdaq composite de - 1,95 % à 2169,34 points (après - 2,6 % et au plus bas depuis le 11 septembre 2006). Le S&P-500 a clôturé au plus bas depuis la mi-août 2006 avec près de 85 % de titres en repli.
Les marchés se sont montrés très prudents après de mauvaises nouvelles pour le secteur financier américain. Le fonds d’investissements Blackstone, roi des marchés en 2007, a ainsi annoncé une perte nette trimestrielle de 170 millions de dollars, selon les normes comptables américaines.
La banque d’affaires américaine Lehman Brothers s’apprêterait à supprimer 5 % de ses effectifs, soit environ 1 400 personnes, selon une source proche du dossier. Sa concurrente Bear Stearns a démenti de son côté des rumeurs indiquant qu’elle avait des problèmes de liquidités.
Le pétrole a dépassé les 108 dollars à New York et les104 dollars à Londres, enchaînant record sur record.
Le baril poursuit une spirale haussière causée par l’affaiblissement du dollar, la politique défensive de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et les tensions géopolitiques.
Ce matin en Asie, le brut s’affichait en léger retrait dans les échanges électroniques par rapport à ses envolées de la veille à New York. Dans les échanges matinaux, le baril de « light sweet crude » pour livraison en avril perdait 19 cents à 107,71 dollars contre 107,90 dollars lundi soir à New York.
Dans un contexte d’instabilité boursière et de pressions inflationnistes, le marché de l’or noir apparaît être un havre apprécié des investisseurs en quête de placements profitables. La spéculation est donc de mise sur le pétrole.
De l’avis de nombreux analystes, cette persistance du renchérissement du prix du baril a déconnecté les cours des fondamentaux du marché. Par exemple, une note de Goldman Sachs, publiée vendredi, a renforcé le sentiment haussier du marché. S’appuyant sur le fait que l’offre hors-OPEP semble partie pour plafonner durablement, la banque américaine a révisé à la hausse ses prévisions de prix pour les trois prochaines années. Elle anticipe des prix évoluant autour de 95 dollars le baril en 2008, 105 dollars en 2009, 110 dollars en 2010. Ses analystes estiment par ailleurs que le cycle haussier devrait se prolonger tout au long de l’année 2010, alors que dans leurs précédentes estimations, ils en envisageaient le terme fin 2009. Les analystes de la banque d’affaires, très écoutés des opérateurs, voient même plus loin. « Un rebond futur de la croissance économique américaine ou un problème majeur de production pourrait pousser les prix jusqu’à une fourchette de 150-200 dollars le baril », écrivent-ils.
Le billet vert évoluait hier tout près de son plus bas historique face à l’euro atteint vendredi, à 1,5464 dollar pour un euro.
Ce latin, l’euro était quasi stable face au dollar dans les échanges en Asie. Vers 07h00 GMT, il valait 1,5348 dollar, contre 1,5345 lundi vers 22h00 GMT.
Le dollar reste aussi sous pression alors que les craintes de voir l’économie américaine entrer en récession se font de plus en plus fortes, les investisseurs attendant de nouvelles baisses du taux directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed). Pour la plupart des analystes, la Fed devrait baisser son taux directeur d’au moins 0,50 point lors de sa réunion du 18 mars. Certains jugent même une baisse possible avant cette date.
Aujourd’hui, seront attendus :
- en Allemagne l’indice ZEW pour mars
- aux Etats-Unis la balance commerciale pour janvier.
