Sans grandes illusions sur les données économiques qui seront publiées cette semaine, notamment en matière d’inflation, la Bourse de New York devrait avoir des difficultés à rebondir, restant dans l’expectative de la prochaine réunion de la Réserve fédérale.
La semaine dernière, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui n’a terminé qu’une seule séance en territoire positif, a perdu 3,04 %, pour finir sous le seuil de résistance technique des 12 000 points, à 11 893,69 points, son plus bas niveau depuis mi-octobre 2006.
Le Nasdaq, à forte composante technologique, s’en est à peine mieux sorti, reculant de 2,6 % à 2 212,49 dollars, tandis que l’indice élargi Standard and Poor’s 500 cédait 2,8 % à 1 293,37 points.
Après quatre mois consécutifs de recul, Wall Street a achevé la première semaine de mars sur une énième mauvaise nouvelle économique, avec la perte de 63 000 emplois en février aux Etats-Unis. Or l’affaissement du marché du travail aux Etats-Unis est interprété comme l’approche d’une récession économique. Ce chiffre s’ajoute à toute une liste qui montre que « les perspectives de croissance continuent de se détériorer », insiste Ethan Harris, analyste de Lehman Brothers, qui table sur une récession « modeste » au premier semestre.
Dans ce contexte, la Bourse de New York devrait « reculer un peu plus loin », estime Marc Pado, analyste de Cantor Fitzgerald. Entre cette nouvelle vague de données économiques moroses qui s’annonce, un marché du pétrole qui ne donne aucun signe de correction et la glissade continue du dollar, il n'y a rien qui puisse obliger le marché à se redresser prochainement, considère-t-il.
