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Bourse de Paris : Ancrée dans le rouge

Article du 07/03/2008

Mnemo : PXI

La Bourse de Paris a ouvert en baisse ce matin, l’indice CAC 40 cédant 0,88 % à 4 637,11 points.
Hier soir, la Bourse de Paris est repartie à la baisse, le CAC 40 cédant 1,65 % et subissant les nouveaux records de l’euro et du pétrole ainsi que l’absence de tout assouplissement dans le discours de la Banque Centrale Européenne. Hier en clôture, l’indice parisien a reculé de 78,37 points à 4 678,05 points, dans un volume d’échanges de 5,315 milliards d’euros, annulant l’effet de son rebond de la veille après cinq séances de baisse.

Hier, Londres a perdu 1,49 %, Francfort 1,38 % et l’Eurostoxx 50 1,87 %.

La Bourse de New York a fini en nette baisse hier, déprimée par de nouveaux dégâts de la crise du crédit et un bond record des procédures de saisies immobilières aux Etats-Unis. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 1,75 % à 12 040,39 points, son plus bas niveau depuis le 22 janvier, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 2,30 % à 2 220,50 points, selon les chiffres définitifs de clôture. Le Nasdaq est descendu en séance à son plus bas depuis le 22 septembre 2006, à 2 219,33 points.
L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a cédé pour sa part 29,35 points à 1.304,35 points (-2,20 %), son plus bas depuis le 11 septembre 2006.
Le secteur immobilier a ajouté encore aux craintes des investisseurs avec une montée des saisies à leur niveau le plus élevé depuis 1985, d’après l’association des banquiers hypothécaires (MBA). « Il faut croire qu’on n’en a pas fini avec le ‘subprime’. La confiance de Wall Street est désormais à zéro », a lancé Al Goldman, analyste au cabinet A.G Edwards.
Si elles sont restées stables en janvier, les promesses de vente de logements existants aux Etats-Unis sont ressorties en deçà des prévisions des analystes.
Autre nouvelle qui a échoué à décider Wall Street, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées à 351 000 la semaine dernière, contre 360 000 demandes attendues par les analystes.
En outre, la chute du dollar par rapport aux principales devises et la flambée du prix du pétrole et de l’or, susceptibles de favoriser un bond de l’inflation, ont aussi pesé sur le moral de Wall Street, selon Peter Cardillo (Avalon Partners).

Hier, la BCE a donc décidé de maintenir ses taux directeurs à 4 %. Le discours du président de l’institut, Jean-Claude Trichet, n’a pas changé : la lutte contre l’inflation reste sa priorité. La BCE redoute toujours les effets de « second tour », c’est-à-dire une accélération de l’inflation via des hausses de salaires.
Les propos du président de la Banque centrale européenne éloignent la perspective de baisse des taux d’intérêt.
A l’inverse, les analystes s’attendent à une nouvelle baisse du taux directeur de la Réserve Fédérale américaine (Fed), lors de sa prochaine réunion le 18 mars, peut-être même plus que les 50 points de base que le marché avait déjà anticipé, le taux étant actuellement de 3 %.

Le billet vert est tombé à un plus bas hier face à l’euro, à plus de 1,53 dollar pour un euro.
La monnaie unique a atteint ce matin vers 06H50 GMT 1,5431 dollar, un plus haut depuis son lancement en 1999, avant de se replier légèrement.
L’euro ne cesse de voler de record en record après avoir franchi le seuil symbolique de 1,50 dollar mardi 26 février pour la première fois depuis son lancement en 1999.
La monnaie unique a été soutenue par les propos de Jean-Claude Trichet qui a écarté les espoirs d’une baisse prochaine des taux d’intérêt en zone euro.
Le dollar a, de son côté, pâti des mauvaises nouvelles concernant des problèmes de liquidité d’un des fonds de la société d’investissement américaine Carlyle et de défauts de paiement de l’établissement de crédit spécialisé dans les prêts hypothécaires Thornburg Mortgage.

Hier, enfin, le baril de pétrole a flirté avec le seuil des 106 dollars. Les cours du pétrole ont terminé pour la première fois au-delà du seuil de 105 dollars le baril à New York.
Le baril de « light sweet crude » pour livraison en avril a en effet clôturé en hausse de 95 cents à 105,47 dollars, un nouveau record de clôture effaçant celui de la veille (104,52 dollars).
A Londres, le pétrole Brent a suivi la même tendance, atteignant le prix jamais vu jusqu’à présent de 102,95 dollars le baril. Il a également réalisé un record de clôture en finissant pour la première fois au-delà de 102 dollars. Sur la séance, il a gagné 95 cents pour terminer à 102,61 dollars.
La veille déjà, les prix de l’or noir avaient fait un bond soudain d’environ cinq dollars, sous l’effet conjugué d’un statu quo de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) sur son quota de production et surtout d’une baisse surprise des réserves américaines de brut, de 3,1 millions de barils la semaine dernière.
Une explosion d’origine criminelle, près d’un centre de recrutement militaire, à Times Square, New York, dans la nuit de mercredi à jeudi, a pu accroître la nervosité des opérateurs.
Par ailleurs, l’appréciation du prix du baril de pétrole s’est poursuivie au fur et à mesure que le dollar, monnaie dans laquelle est vendu le brut, s’est enfoncé face à l’euro. Cet effondrement continu de la devise américaine renforce le pouvoir d’achat des investisseurs détenteurs d’autres devises mais fait aussi des marchés de matières premières des alternatives pour des placements profitables.
Dans ce contexte, cette envolée du prix de l’or noir devrait se poursuivre.
Côté géopolitique, la crise diplomatique entre la Colombie, l’Equateur et le Venezuela, constituait une nouvelle source d’inquiétudes pour les opérateurs.

L’once d’or valait hier 992,05 dollars, un niveau jamais vu.

Peu de statistiques sont attendues aujourd’hui : la production industrielle allemande en janvier et le taux de chômage et le nombre de demandeurs d’emploi aux Etats-Unis en février.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP


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