Cinéma : "Astérix aux jeux Olympiques" aujourd'hui dans les salles
Article du 30/01/2008
Astérix aux jeux Olympiques, coréalisé par Thomas Langmann et Frédéric Forestier, déferle mercredi dans 1 074 salles en France -un record- et dans 5 000 salles en Europe d’ici quinze jours. Et le film entend bien redonner le moral à une production française plutôt morose.
Ce troisième opus tiré d'un album de BD éponyme signé par Goscinny et Uderzo se veut plus fidèle à l'oeuvre originale que Mission Cléopâtre signé par Alain Chabat.
Ici, Astérix - pour la première fois incarné par Clovis Cornillac, qui succède à Christian Clavier - et Obélix alias Gérard Depardieu, tentent de déjouer les ruses de Brutus (Benoît Poelvoorde), le fils de l'empereur romain César (Alain Delon). Celui-ci veut épouser la Princesse Irina, promise au vainqueur des JO et convoitée par Alafolix, un jeune Gaulois romantique (Stéphane Rousseau).
Avec cette superproduction - pas moins de 78 millions d'euros ont été investis dans le film -, le septième art made in France souhaite montrer qu’il est capable de redresser la barre.
Car l’année 2007 a été plutôt tragique pour l’industrie cinématographique française... 12 millions d’entrées de moins qu’en 2006 dans les salles et seulement cinq films dans le top 20 contre neuf l’année précédente. La Môme arrive en sixième position du classement avec 5,2 millions d’entrées et deux films français, Taxi 4 et Ensemble, c’est tout, dépassent les 8 millions d’entrées contre huit en 2006.
Mais le succès n’est pas garanti… Car malgré des moyens financiers colossaux qui sautent aux yeux dès les premiers plans et une distribution pléthorique en stars, Astérix aux jeux Olympiques manque vite de fantaisie et est peu doté en répliques drôles.
Les deux héros Gérard Depardieu et Clovis Cornillac font pâle figure, éclipsés par un Benoît Poelvoorde qui se livre à un véritable « one man show » au-delà du cabotinage.
La réalisation de cet Astérix aux jeux Olympiques pêche souvent, faisant primer le rythme échevelé de l'action, et les décors paraissent curieusement dépourvus de clins d'oeil humoristiques.
