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Pétrole : L’Iran et la Chine signent un contrat pétrolier géant

Article du 10/12/2007

L’Iran et le pétrolier chinois Sinopec ont signé un contrat d’environ deux milliards de dollars pour le développement du champ pétrolier iranien de Yadavaran. Le champ de Yadavaran, situé dans le sud-ouest de l’Iran et dont la quantité de pétrole recouvrable est de 3,2 milliards de barils, avait fait l’objet d’un protocole d’accord avec Sinopec remontant à octobre 2004, resté sans suite. Le champ contient, outre du pétrole brut, 76 milliards de m3 de gaz associés, et 397 millions de barils de condensats recouvrables, selon ce dernier.
Le contrat conclu avec Sinopec est de type « buyback », ce qui veut dire que Sinopec est considéré comme un prestataire de services, sans droit sur le champ, et dont la rémunération viendra de la vente du pétrole extrait. Selon le ministre iranien du Pétrole, Gholam Hossein Nozari, la partie chinoise aurait droit à un retour sur investissement de 14,98 % et sera complètement remboursée après quatre ans et non huit selon le protocole d’accord de 2004.
Selon M. Nozari une première phase de développement du champ permettra d’atteindre une production de 85 000 barils par jour après quatre ans, avant qu’une deuxième phase, d'une durée prévue de 36 mois porte la production totale à 185 000 bpj.
Outre son aspect commercial (l’estimation initiale du coût du projet est d’environ deux milliards de dollars), le contrat représente une victoire politique pour l’Iran face aux pressions américaines pour dissuader les grandes sociétés étrangères d’investir dans la République islamique. Aucune compagnie pétrolière d’envergure internationale n’avait signé de contrat final d’investissement en Iran depuis plusieurs années. La législation américaine prive les sociétés étrangères investissant en Iran d’accès au marché américain, ce qui semble avoir retenu les grands pétroliers occidentaux de s’engager plus avant en Iran. Mais la Chine, devenue un des premiers partenaires commerciaux de l’Iran ces dernières années, a ignoré ces appels et émis par ailleurs des réserves sur l’utilité d’accentuer les sanctions de l’ONU contre Téhéran pour le contraindre à suspendre son programme nucléaire.

Francebourse.com, avec AFP
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