Acheter sur le net une robe Chanel, un sac Louis Vuitton, un parfum Dior, un bijou Cartier… Les noms de luxe français tardent à investir la toile. Pourtant, l’e-commerce est prometteur. « Il affiche depuis 2003 un taux de croissance moyen annuel de 48%. Son chiffre d’affaires a atteint 11,9 milliards d’euros l’an dernier et le nombre d’acheteurs en ligne a explosé pour atteindre 19 millions en 2006 », indique Nicolas Boulanger, responsable du pole d’Eurostaf cité par Les Echos.
Vuitton, Dior, Hermès ou Gucci ont lancé leurs sites en 2005, mais ces marques sont peu suivies. Depuis septembre, il est possible de s’offrir en quelques clics un bijou du célèbre joaillier Boucheron qui a mis en ligne 1 500 références. En revanche, Mauboussin ne propose pour l’heure qu’un seul modèle sur le net : une bague ornée de diamants. Les Galeries Lafayette et Printemps attendent pour leur part 2008 pour lancer la vente en ligne.
Celle-ci s’annonce fructueuse. Les internautes visant le haut de gamme ont un fort pouvoir d’achat. « En France, 31% d’entre eux disposent d’un revenu mensuel à 3 050 euros », note l’étude d’Eurostaf. Un taux qui monte à 40% pour les acheteurs de luxe on line. Les femmes représentent 49% de cette clientèle.
Au cours des deux dernières années, 31% des internautes ont acheté un produit de luxe en ligne et 71% se disent prêts à recommencer. L’e-commerce a donc de belles années devant lui mais pour dépenser plusieurs milliers d’euros dans un sac ou une bague de luxe, les clients devront davantage être mis en confiance. Les marques de luxe vont donc devoir rassurer les internautes sur la fiabilité des moyens de paiement, raccourcir les délais de livraison ou encore améliorer les conseils d’achat.
