Au moins 550 personnes ont été tuées dans le sud du Bangladesh par le passage hier soir d'un puissant cyclone qui a détruit des milliers d'habitations et contraint des centaines de milliers de personnes à fuir.
Le cyclone Sidr, qui a aussi touché l’est de l’Inde, formant une impressionnante masse blanche de 500 km de diamètre, a balayé des districts côtiers du sud du Bangladesh, près de la frontière avec l’Etat indien du Bengale occidental. A certains endroits, les vents ont atteint 240 km/h.
La plupart des gens ont été tués par des chutes d’arbre sur leurs habitations de fortune construites en pisé, en bambou ou en paille. Le nombre de blessés pourrait également être très élevé, ont averti des sources officielles. En outre, depuis 08H00 (02H00 GMT), tout le pays était privé de courant électrique et le ministère de l’Energie ne prévoyait pas d’amélioration avant la soirée.
Même si le bilan humain semble moins grave que ce qui était redouté - les autorités avaient pris leurs précautions en faisant évacuer 250 000 personnes, lesquelles ont passé la nuit dans des abris anticycloniques construits sur la côte -, le ministère de la Gestion des catastrophes naturelles craint d’ « énormes dégâts » dans ce pays musulman laïque de 144 millions d’habitants, dont 40 % vivent avec moins d’un dollars par jour, ce qui en fait l’un des plus pauvres au monde.
Des responsables bangladais ont parlé de la pire tempête de ces derniers années dans un pays ravagé par un ouragan en 1970, qui avait fait un demi-million de morts, et par un terrible raz-de-marée cyclonique en 1991, qui avait tué 138 000 personnes.
Le cyclone Sidr, qui s’est transformé en grosse dépression, devrait atteindre samedi l’Etat indien de l’Assam.
Les tempêtes cycloniques sont fréquentes en octobre et en novembre dans le golfe du Bengale bordé par les côtes orientales de l’Inde, celles du sud du Bangladesh et de l’ouest de la Birmanie.
