L’Amérique Latine continue de basculer à gauche. Les Guatémaltèques ont élu à la présidence le social-démocrate Alvaro Colom. Le leader de l'Union Nationale de l'Espoir (UNE) a remporté 52,7 % des voix. L’élection a été marqué par une forte abstention : plus de 50 % des 6 millions d'électeurs n’ont pas voté au second tour.
Alvaro Colom, qui succède ainsi au conservateur Oscar Berger, a affirmé être « sûr de la victoire » face au général à la retraite Otto Perez Molina.
Les Guatémaltèques ont ainsi « tourné la page de la tragédie » du militarisme, a déclaré le nouveau président élu à la presse, en disant « non » aux régimes militaires qui ont gouverné le pays d'une main de fer, son principal slogan de campagne.
Otto Perez était partisan d'une main de fer contre la corruption, les trafiquants de drogue et les « maras », les gangs armés d'Amérique centrale.
Alvaro Colom, qui se présentait pour la troisième fois à la présidence, a pour sa part promis de combattre la pauvreté et la délinquance par des mesures sociales. Au Guatemala, pays le plus peuplé d'Amérique centrale avec 13 millions d'habitants, 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Pour le nouveau président, élu pour quatre ans, le développement social est la solution face aux problèmes de violence. L’insécurité a dominé la campagne électorale. Depuis le début de l’année, 6 000 meurtres ont été commis dans le pays.
