Être plus libre, ne plus dépendre des transports en commun, éviter les embouteillages… Les atouts du deux-roues ne sont pas à démontrer. Ils ont d’ailleurs de plus en plus d’adeptes notamment dans les villes. Les déplacements à moto et à scooter ont progressé de 42 % depuis 1997 ! Et de 18 % depuis 2001 !
En 2006, les ventes de deux-roues ont augmenté de 6,7 % par rapport à 2005. Depuis 1996, les 125 cm3 sont accessible aux détenteurs d'un permis auto depuis deux ans, et ces cylindrés rencontrent un succès grandissant : les ventes ont progressé de plus de 31 % l’an dernier. Et en 2007, la tendance se poursuit. 127 000 véhicules 125cm3 neufs ont été immatriculés depuis le 1e janvier, contre moins de 122 000 sur la même période en 2006.
A Paris, les trottoirs finissent même par être encombrés. Certes la capitale tente de leur faire de la place. Le nombre de places de parking a augmenté de 17 % depuis 2001 - on en dénombrait 34 000 en 2006 - mais cela reste insuffisant et bien souvent, les conducteurs de deux-roues (60 %) se voient obligés de se garer sur le trottoir.
Ce qui ne devait plus poser de problème - le parking - au conducteur ayant abandonné sa voiture pour un deux-roues finit finalement par lui en poser encore. Le nombre de procès verbaux (PV) ne cesse d’augmenter : + 42 % sur les sept premiers mois de l’année, comparé à la même période l’an passé. 42 229 amendes ont été dressées entre janvier et septembre 2007, selon des chiffres de la Préfecture. Les policiers - que l’on dit cléments vis-à-vis des deux-roues - n’hésitent plus à ordonner l’enlèvement du véhicule si celui-ci se situe à un endroit gênant. Le nombre de deux-roues ayant atterri à la fourrière a en effet progressé de 506% sur la même période.
La solution miracle contre les problèmes de stationnement et les embouteillages en voiture ne l’est donc plus tout a fait. La Fédération française des motards en colère de Paris dénonce « une verbalisation systématique pour remplir des quotas ». Pour Denis Baupin, adjoint Vert aux transports et candidat aux municipales, la solution pourrait être de rendre payant les places de parkings pour les deux-roues motorisés.
Autre danger du deux-roues, et pas des moindres : la sécurité. Selon une étude de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), un conducteur de deux-roues motorisé a 20 fois plus de risques d’être tué qu’un automobiliste.
En effet, alors qu’elles ne représentent qu’1 % du trafic, les motocyclettes totalisent près de 17 % du nombre des tués sur les routes en France, une « proportion en constante progression depuis quinze ans », note l’ONISR.
A chacun donc de choisir, en sachant que plaisir et liberté signifient également PV et danger…