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Pauvreté: Hirsch réunit partenaires sociaux et associations dans un climat tendu

Article du 09/10/2007
Le Haut commissaire aux Solidarités actives Martin Hirsch réunit ce mardi les partenaires sociaux et les associations pour débattre de l'objectif gouvernemental de réduction de la pauvreté, pour lequel il peine à convaincre les associations de signer un « texte d'engagement ».
Martin Hirsch, qui s'est vu confier par Nicolas Sarkozy la mission de réduire d'un tiers en cinq ans la pauvreté en France, avait proposé, lors d'une première réunion de concertation le 1er octobre, un « document d'engagements partagés » pour réduire la pauvreté.
Mais les associations de lutte contre l'exclusion, à la veille de la seconde réunion, affirment leur opposition « de principe » à une signature.
« On ne signe pas un texte sur un objectif qui engage le gouvernement », affirme Gilbert Lagouanelle (Secours catholique), président du collectif Alerte, « c'est à l'ensemble des responsables du gouvernement de s'engager, il n'est pas question pour les associations de signer en huit jours un texte sur un objectif qui n'est pas de leur responsabilité, et qui reste flou ». « D'autant, dit-il, qu'il y a certaines décisions prises aujourd'hui par le gouvernement qui vont dans le sens contraire, concernant la santé, l'immigration, il y a un environnement qui n'est pas le bon ».
« Nous sommes prêts à travailler collectivement pour voir sur quels points avancer, mais il faut que des décisions concrètes soient prises dans un calendrier raisonnable », précise Gilbert Lagouanelle, qui cite comme rendez-vous possible la Conférence nationale de lutte contre l'exclusion (CNLE) qui se tient au printemps prochain. « Les associations doivent garder leur liberté de parole », souligne de son côté Bruno Tardieu, délégué national d'ATD-Quart-Monde.
Les associations émettent également des critiques à l'égard de l'objectif de réduction de la pauvreté.
« Réduire le nombre de pauvres de 30% en commençant par la population charnière (les plus prêts de l'emploi ou les travailleurs pauvres, ndlr) va marginaliser encore plus les faibles et cela envoie dans les quartiers le message que certains vont s'en sortir et pas les autres », affirme Bruno Tardieu, qui craint « un écrémage des pauvres ». « Pour nous, c'est totalement contre-productif, quand on parle de lutter contre le cancer, on ne propose pas de soigner 30% des malades », dit-il.
« La pauvreté ne peut être uniquement monétaire, dit-il aussi, elle implique le logement, l'éducation, l'accès aux soins », affirme Bruno Tardieu, qui souhaite par exemple des « engagements précis en matière de logement ».
Selon le document présenté par Martin Hirsch, la France comptait, en 2005, 7,1 millions de personnes vivant sous le seul de pauvreté fixé à 60% du revenu médian, soit moins de 817 euros par mois.

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