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Pétrole : les majors se recentrent sur l’exploration-production

Article du 08/02/2007
Les multinationales pétrolières se réorganisent. La compagnie américaine, ExxonMobil, numéro un mondial, vient d’annoncer qu’elle tirait un trait sur ses implantations en France, selon la presse britannique. En clair, sa filiale Esso devrait bientôt être mise sur le marché. La dite filiale regroupe une plate-forme chimique, deux raffineries et un réseau de 700 stations-service.
Cette annonce intervient trois semaines après qu’un autre grand groupe, Shell, ait mis en vente ses trois raffineries françaises, pour une valorisation totale proche du milliard d’euros. Déjà certaines offres se seraient faites connaître mais aucune décision ne devrait être prise avant quelques mois. Et si l’État n’a pas de droit de regard sur les négociations menées par Shell, il cherchera peut-être à les influencer.
Par ailleurs, BP, qui ne possède plus de raffinerie en France depuis 2005, vient de vendre la dernière raffinerie qu’il possédait au Royaume- Uni.
Ce n’est pourtant pas l’argent qui manque chez ExxonMobil. Les multinationales pétrolières se sont énormément enrichies ces derniers mois. L’américaine a publié début février des résultats record pour 2006, avec un bénéfice proche de 40 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires de 377,6 milliards de dollars.
Chez Royal Dutch Shell, 318,85 milliards de dollars ont été engrangés en 2006 au titre du chiffre d’affaires et 25,44 milliards au titre du bénéfice net. Chez BP en revanche, le bénéfice net est en recul mais il se monte tout de même à 22 milliards de dollars pour 2006, avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 274,3 milliards de dollars.
Tous ces grands groupes revoient actuellement leur stratégie : investir davantage dans l’exploration-production et rendre la branche aval (raffinage-marketing) plus profitable.
Chez BP, on a averti que la production qui a déjà reculé l’année dernière baisserait de nouveau en 2007 au profit de plus grands efforts sur la sécurité et la fiabilité
Royal Dutch Shell doit affronter des difficultés au Nigeria et en Russie. Sa production pétrolière a été fortement pénalisée l’année dernière par les troubles politiques dans le delta du Niger. La Russie, elle, vient de décider de prendre le contrôle de Sakhaline-2, le plus gros projet pétro-gazier du monde, obligeant la major anglo-néerlandaise à ramener sa participation de 55 à 25 %. Pour l’heure, Shell essaie de compenser grâce à la reprise de l’exploitation dans le Golfe du Mexique, investit dans le gaz naturel et les sables bitumeux canadiens.
Enfin, le groupe ExxonMobil a subi quelques attaques en règle aux Etats-Unis sur des sujets touchant à l’environnement.

Total mise également sur les nouveaux gisements

La cinquième compagnie mondiale, Total, ne s’est pour l’heure pas montrer intéressée à racheter les actifs de Shell sur le territoire français. Total semble aussi concentrer ses efforts sur la recherche de nouveaux gisements. D’ailleurs, il vient d’annoncer deux nouvelles découvertes de pétrole offshore dans les eaux très profondes de l’Angola. Cette découverte montre qu’il existe « un potentiel de ressources additionnelles dans la zone centrale du bloc 32 inexplorée jusque-là », indique Total dans un communiqué.

En moins de deux semaines, le prix du baril a repris plus de 15 %, passant de 50 dollars mi-janvier à plus de 59 dollars hier. Les raisons de cette hausse : d’une part, après une douceur hivernale aux Etats-Unis, les températures devraient se refroidir et les marchés anticipent une hausse de la demande de pétrole et de fioul qui pèsera sur les prix. D’autre part, le cartel de l’OPEP a mis à exécution le 1er février dernier sa décision de baisser à nouveau sa production de 300 000 barils par jour.
Ce matin, le baril de brent valait 57,79 dollars (+ 0,09 %).

Francebourse.com – Alexandra Voinchet
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