Etats-Unis : intronisation du nouveau Congrès démocrate
Article du 04/01/2007
C’est le début de la cohabitation pour George Bush. Le président républicain américain va désormais devoir compter avec un Congrès démocrate, pour exercer ses fonctions durant la deuxième moitié de son mandat. Près de 500 parlementaires fraîchement élus ou réélus - soit le tiers du Sénat et l'intégralité des 435 membres de la Chambre des représentants - doivent prêter serment dans la journée. Le Congrès à majorité démocrate (au Sénat la majorité démocrate ne tient qu’à un siège, d’un sénateur d’ailleurs gravement malade ; s’il venait à décéder, le Sénat repasserai entre les mains des républicains) sera désormais emmené par Nancy Pelosi.
Les deux partis ont solennellement promis de coopérer mais on se doute des difficultés d’une telle cohabitation compte tenus des différents politiques et idéologiques qui les opposent. « Nous avons maintenant l’opportunité de construire un consensus », assure pourtant George Bush, dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal hier. « Nous pouvons prouver au peuple américain que républicains et démocrates peuvent se mettre d’accord pour trouver les moyens de permettre à l’Amérique de devenir une société plus sûre, plus prospère et pleine d’espoir. » « Je sais qu'ils ne changeront pas leurs principes et je ne changerai pas les miens. Néanmoins, cela ne signifie pas que nous ne puissions pas trouver de terrain d’entente pour que le travail législatif soit bon », avait précisé le président américain lors de sa conférence de presse de fin d’année. George Bush garde encore un pouvoir sur les mouvements démocrates, avec son droit de veto.
La guerre en Irak, le système de santé publique, les lois qui encadrent l’immigration : autant de sujets épineux qui ont alimenté les différends et pourraient donner lieu à de nouvelles discordes. D’ailleurs, les premières pourraient voir le jour avec la série d’enquêtes parlementaires initiée pour évaluer la gestion Bush depuis six ans.
Les démocrates auront également un choix cornélien à faire : attendre 2008 et les présidentielles du 7 novembre ou légiférer dans la crainte de voir leur popularité s’effriter.
En attendant cette échéance, le président Bush a fait état de ses priorités pour 2007, dans les colonnes du Wall Street Journal. « Nos priorités commencent par la défaite à infliger aux terroristes qui ont tué des milliers d’Américains innocent le 11 septembre 2001 et qui se préparent intensivement à nous porter un nouveau coup ». « Si la démocratie subit un échec et si les extrémistes remportent la victoire en Irak, les ennemis de l’Amérique seront plus forts et mieux à même de semer la mort ».
Sur le plan de la politique intérieure, George Bush entend travailler pour maintenir la solidité de l’économie américaine. Dans ses tiroirs : réduire le déficit budgétaire et les dépenses publique, abaisser les impôts…
