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OPEP : un 12e membre pour le cartel

Article du 18/12/2006
L'annonce d'une nouvelle réduction de la production de pétrole par l'OPEP n'aura pas été la seule annonce faite durant leur réunion, la semaine dernière à Abuja. En effet, le cartel devrait prochainement grossir en accueillant un douzième membre : l'Angola.
Le pays devrait intégrer le cartel le 1er janvier prochain. L'organisation n'est pas inconnue pour l'Angola puisqu'il possédait depuis 1971 un siège d’observateur lors des conférences de l'OPEP.
Actuellement, la production de l'Angola est de 1,2 million de barils par jour. Une goutte d’or noir dans la production de l'OPEP, de l'ordre de 35 millions de barils par jour. Mais la force de l'Angola réside dans sa capacité à faire croître sa production. Les investissements de la part des grandes compagnies pétrolières internationales, Total en tête, se sont multipliés pour dynamiser l'offshore, selon une étude de la Mission économique française en Angola, de juillet 2005. "L'Angola est devenu le second producteur de pétrole en Afrique sub-saharienne après le Nigeria et le quatrième sur le continent africain après la Libye et l'Algérie." Le pays espère produire 2 millions de barils par jour fin 2007.
"Traditionnellement, les Etats-Unis achètent de 45 à 50 % de la production angolaise de pétrole, soit plus de 7 % de leurs approvisionnements extérieurs", précise la synthèse de la Mission économique. La Chine et l'Europe sont également client du pétrole angolais.
L'Angola possède environ 0,75 % des réserves mondiales de pétrole, selon le dernier Mémorandum Economique sur l'Angola publié par la Banque Mondiale. Le pétrole représente près de 80 % des recettes budgétaires angolaises et près de 54 % de son PIB 2004, selon la Mission économique. Les pétrodollars auraient pu représenter une manne considérable pour le développement de cette ancienne colonie portugaise qui sort d'une guerre civile qui a duré presque 30 ans et a coûté la vie à 500 000 personnes. De fait, l’ONG Human Right Watch pointe du doigt une corruption de la part des élites angolaises. Et l'essor de ce secteur ne devrait que renforcer ces mauvaises conduites, remettant au goût du jour la "malédiction de la manne pétrolière".

Francebourse.com – Alexandra Voinchet

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